Être prêtre

Un prêtre diocésain remet son désir et sa volonté de servir Dieu et l’Église dans les mains de son évêque, qui l’associe à sa mission d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le Peuple de Dieu dans le diocèse : les hommes et les femmes qui y vivent, y naissent et y grandissent, y passent, y travaillent ou y étudient, y souffrent et y meurent, ceux et celles qui ont oublié Dieu et ceux qui le cherchent…

Par l’ordination sacerdotale, le prêtre est configuré au Christ Tête et Pasteur de son Peuple. C’est Dieu qui l’appelle à s’offrir tout entier dans cette mission au service de ses frères. L’Église a la charge d’authentifier cet appel.

Le prêtre diocésain est d’abord le collaborateur avisé de son évêque.

Il est associé au ministère de l’évêque d’une manière particulière.

Ce ministère de l’évêque peut être résumé à travers les mots que l’évêque prononce solennellement lors de la messe chrismale pour renouveler son engagement devant tous les prêtres et le Peuple de Dieu rassemblé.

« Frères et sœurs, en ce Jeudi saint, avec les évêques présents, je renouvelle l’engagement que j’ai pris le jour où j’ai été consacré. Je m’engage à rester fidèle à la charge apostolique qui m’a été confiée, à annoncer l’Évangile sans relâche, à garder l’intégrité du dépôt de la foi, dans l’obéissance au successeur de Pierre et dans la communion de tous les évêques, pour l’édification de l’Église. Je m’engage avec les prêtres et les diacres à prendre soin du peuple de Dieu, à être attentif aux pauvres et aux malheureux, à ramener dans la maison de Dieu ceux qui sont égarés ».

Cardinal Jean-Marie Lustiger : « Pour porter l’Évangile… »

« Pour nous, la ville n’est pas seulement un lieu de vie. Elle est aussi un lieu d’évangélisation. Le lieu de vie, il faut l’aimer avec ce qu’il représente de perte de références, d’amoralité, d’oubli de Dieu et de violence de la communication.

Le lieu d’évangélisation, il faut le considérer positivement comme le lieu de la découverte possible de la liberté. Ce n’est pas encore la liberté spirituelle mais c’en est la condition nécessaire. Cette liberté nouvelle qu’apporte la ville peut être source de désorganisation intérieure, de perte humaine et spirituelle mais aussi d’accès à la liberté spirituelle si l’on rencontre un témoin de l’Évangile.

Pour porter l’Évangile, les prêtres doivent être armés spirituellement. Ils doivent vivre une discipline d’hommes de Dieu, ayant accepté une mission et capable de s’y entraider en pratiquant la charité surnaturelle, l’amour de l’Église, en vivant la foi et l’espérance comme des vertus sacerdotales. Ils doivent être aussi des chefs de communauté. Il existe une coresponsabilité baptismale par rapport au corps de l’Église. En tant que baptisé, le prêtre est coresponsable avec tous les fidèles. L’image directrice est celle de l’Apocalypse qui présente l’Agneau au milieu de son peuple. Pour participer à la mission du Pasteur, on doit participer à celle de l’Agneau, sinon on risque fort de ne pas rechercher l’intérêt des brebis. (…) Tout cela demande à de jeunes urbains d’une société riche et développée de reconnaître sous le regard du Christ comment vivre la radicalité de l’Évangile et comment acquérir la discipline personnelle qui est indispensable pour la chasteté du cœur et des sens face aux invitations multiples. »

Source : Les prêtres que Dieu donne, Jean-Marie Lustiger, Desclée de Brouwer, mai 2000, pp. 169-170

Prêtre à Paris, terre de mission

Le diocèse de Paris en raison de sa forte densité urbaine, de la variété de ses quartiers, de la mixité de sa population est un territoire de contrastes et de rencontres, où le défi de l’évangélisation est sans cesse renouvelé. En quoi la mission d’un prêtre à Paris est-elle particulière ?

Paris offre une grande variété de ministères. De ce fait, une certaine adaptabilité aux différentes missions et à la population parisienne, très diverse et assez exigeante, est attendue d’un prêtre de ce diocèse. Aussi, chacun a la possibilité, selon les demandes de l’archevêque, de développer son charisme propre et de le mettre au service de sa mission.

Le prêtre diocésain

Le prêtre diocésain appartient pour toujours au presbyterium que forme l’ensemble des prêtres du diocèse. Ils vivent une communion fraternelle bien réelle, unis dans la prière et dans le service du même peuple.

Le prêtre diocésain, durant les 40 ou 50 années que durera son ministère reçoit des missions successives de son évêque. Renonçant à sa volonté propre, dans l’obéissance confiante, il avancera ainsi en sainteté à la suite du Christ, en se mettant concrètement au service du peuple pour lequel il donne sa vie.

Ainsi, il exercera son ministère dans les paroisses petites et grandes, les chapelles et les basiliques, les différentes œuvres de jeunesses, les lieux d’enseignement de la foi, les hôpitaux et les prisons, les établissements scolaires privés et publics, les lieux d’accueil des personnes pauvres ou souffrante, les aumôneries d’étudiants, les services de la Curie diocésaine, et plus largement dans tous les lieux où vivent ses contemporains.

Le prêtre diocésain peut être appelé à servir hors de son diocèse, en France ou de par le monde entier.

L’évêque, Père dans son diocèse, sait accompagner le prêtre diocésain, son collaborateur, pour qu’il puisse vivre son attachement au Christ et son service de l’Église selon ses propres richesses et selon les charismes innombrables que l’Esprit ne manque pas de répandre en tous temps.

Chaque année, lors de la messe chrismale, l'ensemble des prêtres du (…). (c) Yannick Boschat / Diocèse de Paris.

Chaque année, lors de la messe chrismale, l’ensemble des prêtres du diocèse se rassemble autour de l’archevêque
© Yannick Boschat / Diocèse de Paris

« Au sein de l’Église, le prêtre diocésain porte une mission particulière. En liant sa vie à un diocèse et son évêque, il répond à une vocation : servir la foi pour un peuple déterminé. C’est l’évêque qui lui attribue ses missions successives.

À Paris, chaque prêtre peut déployer son ministère – c’est-à-dire son service – selon ses talents et ses initiatives, dans un esprit d’obéissance et de travail en commun.
Dans une capitale comme Paris, ces missions seront très diverses au cours de son ministère : il peut être vicaire ou curé de paroisse, enseignant, aumônier de jeunes, d’étudiants, d’hôpital, de prison ou dans l’enseignement catholique, mais aussi assumer des fonctions diocésaines. »

Père Nicolas Delafon

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